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Girls just wanna have fun...
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16 novembre 2008

Besoin besoin besoin

Je vais exploser. Je suis... Je ne sais même l'expliquer. Tiraillée à l'intérieur. J'ai mal au fond de moi. Comme un gros poids dans le torax. Du mal à respirer :

Je suis là, à fixer obstinément mon écran de portable. J'envoie ? J'envoie pas ? J'ai le doigt posé sur la touche "send", mais j'hésite encore. Ce texto est explicite sans l'être vraiment. Retour à la case départ, retour il y a quelques mois. Je sais qu'après ça, après cet envoie, il y aura quelque chose. Enfin je crois. Bon, allez, je prends mon courage à deux mains. De toute façon, je suis toujours impulsive et j'agis sans réfléchir. Quitte à assumer mon acte plus tard.Allez, appuie, appuie sur cette foutue touche. APPUIE BORDEL ! Fais-le ! Fais-le ! Comme tu osais le faire avant.

C'est tellement plus facile habituellement. Tellement plus facile quand tu t'en fiches, quand tu t'en moques quand tu ne tiens pas à lui.

Bon, je l'ai fait. J'ai appuyé. Bientôt, ou peut-être tard, je recevrai la preuve qu'il l'a lu. Et comme par intuition féminine, je sens qu'il ne va pas me répondre. Je repense à mon message. Il n'est pas spécialement dur, pas aussi incisif qu'il ne l'aurait été si je l'avais eu en face de moi. En vrai, en face à face, mon sarcasme aurait été blessant, tranchant, coupant comme ce que je ressens à chaque déception supplémentaire.

C'est étrange mais je crois que je vais abandonner. Je suis trop fatiguée pour lutter, pour résister. Je vais me contenter de penser à lui à chaque conquête d'un soir, en me demandant ce qu'il fait au moment-même où les mains du type que je ne connais même pas ou à peine se balladent sur moi, s'il est avec une autre, finalement, et qu'il se fiche de savoir que mes lèvres embrassent avec lassitude un type dont je me fous royalement, s'il a oublié que j'existais pendant qu'un ami me drague, me complimente et que je suis sur le point de rentrer sans ce jeu, que mon hésitation est seulement, seulement due à lui, que d'autres garçons me plaisent mais qu'il n'y a que lui qui peut me donner le sourire juste en me parlant, qu'il n'y a que lui qui me fasse rire sans le vouloir, qu'il n'y a que lui avec qui j'arrive à discuter sans m'ennuyer, qu'il n'y a que lui qui se balance de moi et de toute ça. Que lui qui ne ressent certainement pas tout ça à mon égard.

Mais bordel, pourquoi je prends la tête avec ça. Il y a en quatre autres pour qui je suis tout ça, et moi, moi, je pense à un abruti que je n'ai pas vu depuis des mois... Je suis pathétique. Il faut à tout prix que je l'oublie, que je m'en détache, sinon je risque de reproduire le même schéma que l'an dernier, être accro à un mec avec qui c'est impossible. C'était d'ailleurs à cette époque qu'on s'est rencontré. J'étais saoûle, pour oublier l'Autre, je l'ai croisé par hasard. Ma franchise lui a donné d'emblée un surnom ridicule, mais affectueux. Je m'arrête là, ressasser le passé est certainement la pire chose à faire en ce moment-même...

Je vais tenter de dormir sans trop penser à lui, à ce qu'il y aurait pu (ne pas) avoir hier soir... A tout. A rien. A rien. A rien du tout.

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