Come back.

Comme un besoin irrépressible d'écrire. A nouveau. Cette sensation au fond de mon ventre, de mes tripes, comme des fourmis qui grouillent en moi. Trop de questions me tauraudent. Mon esprit est surchargé. Je vais exploser. Les émotions me submergent. A nouveau. C'est ces vacances. Ces rencontres. Leur présence me manque et pourtant j'ai revu mes amis. Un bien fou que cela m'a fait.

Comme une exutoire de parler à ma meilleure amie. Je suis rassurée, entre nous, rien n'a changé. Même si on n'est plus vraiment les mêmes. Elle a un copain depuis plus de deux semaines, ça a l'air plutôt bien parti. Et moi qui continue de penser encore un peu à N., c'est étrange, marrant je dirais presque. L'Anglais est sorti de mon esprit. Je sais pourquoi. Dans l'histoire, c'était moi qui dominait. J'aime dominer, avoir le dessus. Avec N, j'étais sous son contrôle, frustrée de n'avoir achevé notre relation que par sa volonté, malgré ce que je lui ai fait croire. Je commence à oublier, mais c'est surtout cette putain de frustration d'avoir été dominé qui m'accapare l'esprit. J'aurais voulu en rentrant me changer les idées, avec S. par exemple. Le fait qu'il ne m'ait pas envoyer de sms pendant 3 semaines m'avait déjà tué, mais entendre dire qu'il ne voulait rien de sérieux pour le moment m'a achevé. Soit, j'ai abandonné partiellement. Je voudrais voir ce que cela donne avec une nouvelle rencontre, un face à face décisif. J'aimerais (enfin) l'embrasser. Sortir avec mais sans trop d'obligations. Quelque chose comme "on se voit seulement quand on le veut". En espérant que ça balaye N, cette foutue connaissance. Ce qui m'ennuie le plus, c'est qu'on se soit quitter fâcher. J'aurais aimé tirer cette histoire au clair, sans pour autant remuer le couteau dans la plaie. Paradoxal et difficile à faire.

Au fond, ça me manquait. Le bruit des touches sous mes doigts, la fatigue de mes petits yeux avec la seule lumière de mon écran, une chanson de circonstance en fond sonore, cette fois, ce sera "Si Tard" que j'ai découvert grâve à C, ma super amie de colonie. J'ai d'ailleurs vu le film, les Chansons d'amour. J'ai simplement adoré.

Trop de sensations se chevauchent. Partagée entre cette ambiance vacancière, le soleil, les nuits de douze heures, les journées passées à lézarder devant la télé, ou alors à bronzer en Italie, avec Eux. De l'autre côté la grisaille Mancelle déjà là, mes amis déjà revus, nos vacances déjà racontées, et l'idée de la rentrée malheureusement djéà acheminée jusqu'à mon cerveau encore en veille. J'ai commencé mon travail et anticipé mes objectifs de l'année : passer le code (en début d'année), m'inscrire au chinois et suivre assidument, trouver une activité sportive et y aller hebdomadairement, passer le BAFA, suivre en cours et faire mes devoirs. Aller au cinéma et lire des bouquins de la médiathèque chaque semaine. Je sens comme cette dernière année basée sur le mode intellectuel. Combien de temps vais-je réussir à m'y tenir ? J'ai la volonté d'y arriver. Et puis ne pas oublier, constituer un dossier Erasmus, un Gap year; me renseigner sur la possibilité d'étudier en Angleterre directement après le bac...

   

Bon sang, il est déjà tard. Si je veux retrouver un rythme convenable pour la rentrée, je ferai bien de m'y mettre maintenant. Et puis je dois encore lire 1984. Et oui, je compte vraiment maintenir mes résolutions.

J'ai tellement de choses à organiser avant le 2. J'ai fait une liste, pour changer. Ca me rassure, bêtement, sachant pertinement que je ne ferai jamais tout à temps. Moi, la bordélique, la mal organisée, la retardataire de service. Comme si j'allais un jour changé.

Et pourtant j'y crois, j'espère secrètement. Cette dernière année n'est pas seulement un test, c'est aussi ma dernière chance.

The Last One.